En France, c'est aussi à l'ultra gauche que se recrutent les négationnistes. Au nom de la lutte "anti-impérialiste" contre Israël, le nouvel antisémitisme s'affirme en termes progressistes.
"Le prétendu massacre des Juifs par les nazis
et la prétendue exitence des chambres à gaz forment un seul et
même mensonge et une seule et même escroquerie
politico-financière dont les principales victimes sont le peuple
allemand, et le peuple palestinien tout entier et dont
les bénéficiaires sont l'État d'Israël et le sionisme
international". Robert Faurisson, Interviewé par Yvan Levaï, Europe 1, 17 octobre 1980. |
"L'histoire de France est tombée entre les mains des
soldeurs et des fripiers haineux du sionisme... Ils ne reconnaissent plus la
France comme patrie, mais Israël et l'Amérique... La
propagandstaffel sioniste est au pouvoir... Israël qui réussit
l'exploit de passer pour la victime de ce qu'elle a fomenté dans les
coulisses... Par leur faute ils nous perdent la France succursale de
l'américano-sionisme". Jean-Edern Hallier, L'Idiot International, 30 janvier 1991. Ce texte a été jugé et condamné le 1er juillet 1991 pour "provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciale" par le tribunal correctionnel de Paris. |
Antisionisme = antiracisme
C'est désormais dans une convergence rouge-brune-verte
que se trouve
le nouvel antisémitisme. Le gauchisme anti-impérialiste
donc antisioniste, donc antiraciste, a rejoint
l'extrême droite antisémite.
La motion de l'ONU de 1975
(aujourd'hui abrogée) a servi de fondement en
assimilant le "sionisme à une forme de
racisme" (vid. sup.).
La déduction politique est immédiate: sionisme=nazisme
et antisionisme=antiracisme, légitimant dans le camp du progrès,
de l'émancipation et des Lumières, les tenants de la disparition
de l'État juif d'Israël. Le procès de Klaus Barbie, ancien
officier SS
jugé en 1987 pour crimes
contre l'humanité, et la défense qu'en fit
son avocat, M° Jacques Verges, confirment l'usage de la "rhétorique
progessiste" dans le discours de la nouvelle judéophobie. Le
détournement des causes tiers-mondistes au service de
l'antisémitisme moderne constitue la dernière métamorphose de la
vieille haine des Juifs. Sa mythologie a toujours un avenir.
Diverses tentatives de réhabilitation du nazisme ont lieu depuis 1945. Elles tentent de présenter la Shoah comme une affabulation et une imposture manigancées par les Juifs. |
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