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Pierre Vidal-Naquet: Thèses sur le révisionnisme (Notes)

  1. Je remercie tous ceux qui m'ont apporté leur aide pour la préparation et la publication de ce rapport, notamment P. Moreau, bon connaisseur de l'extrême-droite allemande, J. Tarnero, P.A. Taguieff, D. Fourgous, J. Svenbro, S. Krakowski, A.J. Mayer ainsi que R. Halevi. Ce texte ayant été inséré dans le volume de la collection « Hautes Études », L'Alllemagne nazie et le génocide juif (Gallimard et Seuil, Paris, 1985), je renverrai aux autres rapports publiés dans ce volume par la simple mention : Allemagne nazie...
  2. Cf. H. DUTRAIT-CROZON, Joseph Reinach historien. Révision de l'histoire de l'affaire Dreyfus, préface de Ch. Maurras, A. Savaète, Paris, 1905.
  3. Voir la place qui lui est accordée dans K. STIMLEY, 1981 Revisionist Bibliography. A Select Bibliography of Revisionist Books dealing with the Two Wars and their Aftermaths, Institute for Historical Review, Torrance, Californie, 1980. Voir aussi, de H. E. BARNES, Revisionism : A Key to Peace and Other Essays, préface de J. J. Martin, Cato Institute, San Francisco, 1980. On trouvera de nombreuses informations sur le révisionnisme américain et quelques autres dans le livre de Deborah LIPSTAD, Denying the Holocaust. The Growing Assault on Truth and Memory, New York, Free Press, 1993.
  4. Voir par exemple sa préface à L. Hamilton JENKS, Our Cuban Colony, Vanguard Press, New York, 1928.
  5. Voir l'ouvrage classique de Lord A. PONSONBY, Les Faussaires à l'oeuvre en termps de guerre, Maison internationale d'édition, s.d., Bruxelles (1929 ?).
  6. W. ROSCOE THAYER, Volleys from a non-combattant, Doubleday, New York, 1919.
  7. Lettre reproduite par le Mouvement social, janvier-mars 1982, p 101-102 ; je remercie Madeleine Rebérioux de m'avoir signalé ce texte.
  8. Texte reproduit dans l'American Historical Review, avril 1951, p. 711-712 ; Cf. H. E. BARNES, Revisionism, op. cit., p. 131.
  9. The Genesis of the World War, Knopf, New York, 1929, trad. L. Laurent, avec un avant-propos de G. Demartial, Marcel Rivière, Paris, 1931.
  10. Genèse..., ibid., p. 306
  11. Un débat historique :1914. Le problème des origines de la guerre, Rieder, Paris 1933, p. 224.
  12. Genèse..., p. XI-XIII, 103, 333-335.
  13. On pourrait multiplier les références ; voir par exemple la réédition par les soins du groupe de La Vieille Taupe, principal organe du révisionnisme français, du livre de Bernard LAZARE, L'Antisémitisme, son histoire et ses causes, Éditions de la Différence, Paris, 1982, ou encore la brochure de J. G. BURG (Juif allemand révisionniste) intitulée, le plus tranquillement du monde, J'accuse (Ich klage an), 2e éd., Ederer, Munich, 1982, et du même auteur, Zionnazi Zensur in der B.R.D., Ederer, Munich, 1980, p. 48-49.
  14. Voir Sur l'antisémitisme, trad. M. Pouteau, Calmann-Lévy, coll. « Diaspora », Paris, 1973, p. 195-260.
  15. En Amérique et en France ; il va sans dire que les révisionnistes allemands qui se recrutent principalement dans les milieux d'extrême-droite néo-nazie ne cherchent nullement à
    « réviser » la version nationaliste allemande de la Première Guerre mondiale !
  16. C'est le titre du livre de Butz, une des bibles des révisionnistes, The Hoax of the 20th Century, Institute for Historical Review, Torrance, Californie. 4e éd., 1979.
  17. Sur Rassinier, voir « Un Eichmann de papier », supra, p. 49-57 ; J.-G. Cohn-Bendit et quelques-uns de ses amis s'expriment dans Intolérable intolérance, Editions de la Différence, Paris, 1982.
  18. A. FINKIELKRAUT, L'Avenir d'une négation. Réflexion sur la question du génocide, Editions du Seuil, Paris, 1982, p. 121 ; dans le révisionnisme américain contemporain, la référence à la guerre de 1914-1918 est un masque commode dont s'affuble parfois une propagande essentiellement antisémite : voir par exemple dans le Journal of Historical Review, I, 2 (1980) la reproduction d'un chapitre du livre d'A. PONSONBY, cité ci-dessus, n. 5. Je rappelle qu'il s'agit là de l'organe périodique de la secte révisionniste américaine.
  19. Cf. H. E. BARNES, Revisionism, op. cit., p. 16, où Rassinier est cité en compagnie de A. J. P. Taylor, Maurice Bardèche, Alfred Fabre-Luce et quelques autres. Mais lui seul a droit à l'epithète de « courageux ».
  20. Voir « Un Eichmann de papier », supra, p. 11-84, et le livre de G. WELLERS, Les Chambres à gaz ont existé, Gallimard, coll. « Témoins », Paris, 1981 ; la publication récente, par les soins de R. FAURISSON, d'une brochure intitulée Réponse à Pierre Vidal-Naquet, diffusion La Vieille Taupe, Paris, 1982, n'appelle de ma part aucune discussion nouvelle ; je signale simplement que le texte qui m'est attribué par le préfacier, P. Guillaume, au bas de la page 4, n'est pas de moi. Cette erreur a été rectifiée dans une édition ultérieure et remplacée par d'autres mensonges.
  21. « La conclusion précède les preuves » ; j'emprunte cette expression à un texte inédit de J.C. Milner. Que cela soit par ailleurs rappelé : en parlant de « mensonge total », je n'entends pas affirmer, par une invention totalitaire, que tout ce qu'écrivent les « révisionnistes » est faux dans les moindres détails. C'est l'ensemble qui constitue un système mensonger.
  22. Sur l'antisémitisme, op. cit., p. 31.
  23. The Terrible Secret, Weidenfeld and Nicolson, Londres, 1980, en français : Le Terrifiant Secret. La « solution finale » et l'information étouffée, trad. A. Roubichou-Stretz, Gallimard, Paris, 1981 ; voir aussi, plus détaillé et plus étendu chronologiquement, mais moins aigu, l'exposé de Martin GILBERT, Auschwitz and the Allies, Holt, Rinehart and Winston, Londres et New York, 1981 ; pour un témoignage concret parmi beaucoup d'autres, voir E. YOUNG-BRUEHL, Hannah Arendt, trad. J. Roman et E. Tassin, Anthropos, Paris, 1986, p. 224. Il va sans dire que le livre de Laqueur a été aussitôt exploité dans un sens révisionniste : si les alliés eux- mêmes n'ont pas cru, c'est qu'il n'y avait rien à croire ; voir les articles de R. FAURISSON et de P. GUILLAUME, dans Jeune Nation solidariste, déc. 1981.
  24. M. GILBERT, Auschwitz, p. 190 sq., et surtout R. BRAHAM, The Politics of Genocide. The Holocaust in Hungary, 2 vol., Columbia University Press, New York, 1981, II, p. 708-724 et p. 1109-1112.
  25. R. BRAHAM, op. cit., II, p. 1095-1120.
  26. L'une et l'autre expression, parfois les deux à la fois, se trouvent dans la littérature révisionniste. Cf. par exemple BUTZ, The Hoax, notamment p. 53-100 ; R. FAURISSON, Le Monde, 29-12-1978 (repris in S. THION, Vérité historique ou Vérité politique ?, La Vieille Taupe, Paris, 1980, P. 104-105) ; W. STÄGLICH, Der Auschwitz Mythos. Legende oder Wirklichkeit ? Grabert, Tübingen, 1979, p. 146-151 ; ce livre existe désormais en français sous une forme « adaptée », Le Mythe d 'Auschwitz, La Vieille Taupe, Paris, 1986. J'ai maintenu les références que j'y fais à l'édition allemande.
  27. Il en est des mythes qui ont accompagné le grand massacre comme des phénomènes religieux qui l'ont suivi et qui n'en suppriment pas l'existence. Cette vérité élémentaire a entièrement échappé à l'anthropologue J.-L. TRISTANI; voir sa
    « Supplique à MM. Les magistrats de la cour d'appel de Paris », dans Intolérable intolérance, op. cit., p. 161-172, texte au demeurant nullement antisémite, mais intellectuellement peu élaboré.
  28. F. H. HINSLEY (éd.), British Intelligence in the Second World War, II, Her Majesty's Stationery Office, Londres, 1981, p. 673.
  29. N. BLUMENTAL, Dokumenty Malerialy z Czasow Okupacji Niemieckiej w Polsce, i Obozy, Lodz, 1946, p. 118.
  30. Le Terrifiant Secret, op. cit., p. 97-98, il est discuté par les auteurs révisionistes, ainsi R. BUTZ, The Hoax, op. cit., p. 60-62.
  31. M. BROSZAT, « Hitler und die Genesis der Endlosung », Vierteljahrshelfe für Zeitgeschichte, XXV, 1977, p. 729-775 (traduit en anglais in Yad Vashem Studies, XIII, 1979, p. 73-125) ; Ch. BROWNING, « Eine Antwort auf Martin Broszats Thesen zur Genesis der Endlösung », ibid, XXIX, 1981, p. 97-109 ; voir, du même auteur, « La décision concernant la solution finale », Allemagne nazie..., p. 190-216 ; il s'agit, à mon sens, de l'étude la plus serrée qui existe sur ce sujet.
  32. D. IRVING, Hitler's war, Viking Press, New York, 1977.
  33. On trouvera les références supra (note 67, chapitre 1) ; ajouter, en ce qui conceme Eichmann, un document capital, le manuscrit écrit par lui en Argentine et publié par un révisionniste néo-nazi, le Dr R. Aschenauer, Ich Adolf Eichmann. Ein historischer Zeugenbericht, Druffel Verlag, Leoni am Starnbergersee, 1980, p. 178. En dépit de cette affirmation catégorique, antérieure à la capture d'Eichmann, son éditeur n'en écrit pas moins le plus tranquillement du monde qu'Eichmann fait allusion à un ordre non existant (ibid., p. 178, note). Je noterai une légère différence entre le manuscrit d'Eichmann et le récit fait à Jérusalem : l'entretien avec Heydrich se situe vers la fin de 1941 dans le premier cas, à la fin de l'eté dans le second (Eichmann par Eichmann, Grasset, Paris, 1970, p. 110).
  34. Voir, par ex., H. HARTLE, Freispruch für Deutschland, Verlag K. W. Schütz, Göttingen, 1968, p. 201-204 ; J. G. BURG, Zionnazi Zensur in der BRD, op. cit., p. 173-176, utilise l'existence, dans les ghettos de Lodz et de Theresienstadt, d'institutions monétaires et postales pour démontrer que tout était normal.
  35. C'est ce que j'ai pu faire au début du mois d'avril 1982 à la bibliothèque de Yad Vashem, à Jérusalem.
  36. Le record semble atteint par la célèbre brochure de R. E. HARWOOD (pseudonyme du néo-nazi anglais R. Verrall), Did Six Millions really die ?, Richmond, 1979, petit monument d'érudition imaginaire. On trouvera quelques indications sur l'écho de ce livre en Angleterre dans le livre de Gill SEIDEL, The Holocaust Denial, Beyond the Pale Collective, Leeds, 1986.
  37. Il s'agit de l'lnstitute for Historical Review, sis à Torrance (Californie), et qui publie, outre le Journal du même nom, toute une collection d'ouvrages.
  38. Une des études les plus précises sur cette Internationale est celle de P. A. TAGUIEFF,
    « L'héritage nazi », Nouveaux Cahiers, 64, printemps 1981, p. 3-22.
  39. J'emprunte ces renseignements et quelques autres à la biographie du personnage publiée dans le Journal of Historical Review, I, 2, 1980, p. 187 ; j'ai aussi utilisé des indications données par J. JAKUBOWSKI, dans l'Expressen (Stockholm) du 17 juillet 1981.
  40. Son no. 1 a fait l'objet, en 1979, d'une campagne d'abonnements auprès de tous les membres de l'American Historical Association.
  41. J'ai sous les yeux un de ces numéros publié en 1981. Sur la première page sont collés quelques cheveux, avec ce titre :
    « Please accept this hair of a gassed victim. »
  42. L. MARSCHALKO, The World Conquerors. The Real War Criminals, trad. du hongrois par A. Suranyi, Joseph Sueli, Londres, 1958, rééd Christian book club, New York, 1978. J'ai connu ce remarquable ouvrage par J.-C. Milner. Un exemple de sa typique érudition : le journal nationaliste juif Shem, publié clandestinement en France, aurait expliqué, le 8 juillet 1944, que les conditions dans les camps étaient en somme bonnes et que les enfants de 2 à 5 ans fréquentaient les jardins d'enfants de Berlin (p. 115). Une des sources françaises est l'oeuvre de Maurice Bardèche.
  43. Ainsi La Vieille Taupe a publié dans Intolérable intolérance, à côté de textes ineptes mais nullement antisémites, une étude parfaitement antisémite (par antisionisme) de Vincent Monteil.
  44. Cf. Le Monde du 2 juin 1982, citant d'après L'Opinion de Rabat, organe de l'Istiqlal, M. Bougenaa Amara : « Le nazisme est une création du sionisme. La réalité historique des camps de concentration est à authentifier. Des doutes subsistent quant à leur existence même. »
  45. Le livre le plus singulier que je connaisse sur ce thème est celui de Hussein AHMAD, Palästina meine Heimat. Zionismus - Weltfeind der Völker, E. Bierbaum Verlag, Francfort, 1975. Toutes les formes de l'antisémitisme et du révisionnisme y sont rassemblées.
  46. Voir, par exemple, dans la Revue d'études palestiniennes, no1 (automne 1981), M. RODINSON, « Quelques idées simples sur l'antisémitisme », p. 5-21, avec dénonciation, p. 17, de l'utilisation arabe de classiques antisémites ; ces analyses me paraissent beaucoup plus pertinentes que celles, maximalistes, de B. LEWIS, Sémites et Antisémites, trad. J. Carnaud et J. Lahana, Fayard, Paris, 1987.
  47. Le cas le mieux connu est celui de J. G. BURG (Ginzburg) qui a connu l'Europe hitlérienne et soviétique, puis Israël, avant de s'installer en Allemagne. Son autobiographie, Schuld und Schicksal (1962), 6e éd, K. W. Schütz ver. K. G. Preuss, Oldendorf, 1979, est du reste intéressante et seulement à la marge du révisionnisme. Le sous-titre se traduit ainsi : « Les Juifs d'Europe entre les bourreaux et les hypocrites ». Il a glissé depuis au révisionnisme et au nationalisme allemand ; voir, outre les livres que j'ai déja cités, Maidanek in alle Ewigkeit ?, Ederer, Munich, 1979 (saisi) ; Sündenböcke, Grossangriffe des Zionismus auf Papst Pius XII und auf die deutschen Regierungen, Ederer, Munich, 4e ed. 1980, tous livres publiés par une maison spécialisée. BURG a publié aussi (Ederer, Munich, 1970) un recueil d'histoires juives, Jüdische Anekdotiade.
  48. L'auteur le plus fécond dans ce domaine est Erich KERN dont je mentionnerai deux ouvrages, Meineid gegen Deutschland (2e éd. 1911) et Die Tragödie der Juden (1979), l'un et l'autre publiés chez Schütz, maison spécialisée de Preussich Oldendorf. Le lecteur français notera avec intérêt, dans ce dernier livre, p. 289-299, ce qui est dit à la gloire de Robert Faurisson. Un recueil a l'intérêt de présenter dix auteurs (dont l'anglais D. Irving) avec leurs biographies : Verrat und Widerstand im Dritten Reich, Nation Europa, Coburg, 1978. A signaler enfin les travaux de U. WALENDY, spécialiste notamment des photos retouchées et réutilisées à fin de propagande - il y en eut - comme on le voit dans le no 1 du Journal of Historical Review, 1, 1, 1980, p. 59-68. Je mentionnerai ici ses livres, Wahrheit für Deutschland (1965), Verlag für Volkstum und Zeitgeschichtsforschung, 3e éd., Vlotho-sur-la-Weser, 1976 ; et Auschwitz im I.G.Farben Prozess, même éditeur, 1981. Depuis la chute du mur de Berlin, les manifestations révisionnistes et antisémites se sont multipliées, principalement dans l'ex-RDA. On trouvera un bilan dans un ouvrage collectif Drahtzieher im braunen Netz. Der Wiederaufbau der NSDAP, IDA Archiv, Berlin et Amsterdam, 1992.
  49. Voir par exemple E. KERN, Die Tragödie der Juden, p. 83 ; W. STÄGLICH, Der Auschwitz Mythos, p. 82-85 avec référence, par exemple p. 83, à l'American Hebrew (New York) du 24 mai 1934 et au Youngstown Jewish Times (Ohio) du 16 avril 1936. Ils auraient pu ajouter le Daily Express du 24 mars 1933.
  50. Voir, par exemple, W. STÄGLICH, Der Auschwitz Mythos, p. 82, qui renvoie, p. 395 n. 103, à tous les auteurs révisionnistes, dont le premier a été le Français Rassinier, qui ont utilisé ce même document.
  51. « Les redresseurs de morts », Les Temps modernes, juin 1980, p. 2150-2211 ; S. FREUD, Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient, trad. M. Bonaparte et M. Nathan, Gallimard, coll. « Idées », Paris, 1974, p 99.
  52. Par exemple W. STÄGLICH, Der Auschwitz Mythos, p. 38-65 ; E. KERN Die Tragödie der Juden, p. 122-133 ; BUTZ, The Hoax, p. 211-214, ne retient que la seconde interprétation.
  53. J'ai donné les principales références dans « Un Eichmann de papier », supra, p. 37-38 et 60-62.
  54. W. STÄGLICH op. cit., p. 94, citant et commentant le discours de Posen (Poznan) du 6 octobre 1943. Mais c'est toute la « démonstration » de l'auteur, p. 89-103, qui serait à citer. On pourrait mentionner aussi une page d'anthologie sur le « fanfaron » Himmler dans une brochure de l'ultra-gauche parisienne, « De l'exploitation dans les camps à l'exploitation des camps », supplément au no 3 de la Guerre sociale, Paris, mai 1981, p. 27-28 ; ajouter R. FAURISSON, Réponse..., op. cit., p. 14-17.
  55. On pourrait ici renvoyer à nombre de travaux de RASSINIER, par exemple, Le Drame des Juifs européens, Sept Couleurs, Paris, 1964, p; 79-91, et j'ai déjà cité l'étonnant livre de L. Marschalko, mais le chef- d oeuvre en la matière est l'ouvrage de H. HARTLE, Freispruch für Deutschland, op. cit., voir surtout p. 204-274.
  56. Hitler's war, op. cit., p. 332 et 393. Ce prétendu ordre est en realité le résultat d'une petite escroquerie intellectuelle, qui a été dénoncée à la fois par M. BROSZAT, « Hitler und die Genesis... », op. cit., p. 760 et par G. SERENY et L. CHESTER, Sunday Times du 10 juillet 1977. Il s'agit d'un coup de téléphone donné par Himmler à Heydrich le 30 novembre 1941 depuis le QG du Führer, à propos d'un convoi déterminé de Juifs de Berlin, et l'ordre était de ne pas exterminer (keine Liquidierung) ce convoi précis.
  57. Voir le témoignage capital de H. J. KLEIN, La Mort mercenaire, préface de D. Cohn-Bendit, Éditions du Seuil, Paris, 1980.
  58. J'avais eu le tort de citer ce texte (Frankfurter Allgemeine Zeitung, 15 décembre 1972) d'après l'interprétation qu'en donnaient J. TARNERO (Nouveaux Cahiers, 64, printemps 1981, p. 28) et beaucoup d'autres avec lui. Mon ami et critique italien D. Lanza a attiré l'attention sur cette erreur ; voir ma « Mise au point » dans Quaderni di Storia, 25 (janvier-juin 1987), p. 159-160.
  59. On trouvera des indications précises et vérifiables sur ce lobby, (qui édite notamment l'hebdomadaire Spotlight (assez proche de la formule de Minute, mais plus directement raciste encore), dans Facts (organe du B'nai B'rith), 26, no 5, 1 et 2 (juin 1980) ; voir aussi sur certains épisodes récents de la vie de l'lnstitute for Historical Review, R. CHANDLER, dans le San Francisco Chronicle du 5 mai 1981. W. A. Carto a présidé la conférence révisionniste de 1981 ; voir sa contribution, « On the Uses of History », Journal of Historical Review, III, 1, 1982, p. 27-30.
  60. Il y a quelques discussions aux États-Unis sur le caractère plus ou moins « libertaire » des révisionnistes et notamment de H. E. Barnes et de ses héritiers : voir les correspondances publiées dans le Village Voice du 1er juillet 1981.
  61. Voir, par exemple A. RABINBACH « Anti-Semitism Reconsidered » New German Critique, 21, automne 1980, p. 129-141, notamment p. 141, n. 21.
  62. Toute une polémique a été publiée dans la presse en 1981 : voir par exemple ses articles dans la Svenska Dagbladet du 5 mars 1981 et l' Expressen du 13 avril 1981, articles auxquels j'ai moi-même repondu (Expressen des 16 et 17 juillet 1981), ce qui entraîna de nouveaux articles de Myrdal (Expressen des 28 et 29 juillet 1981) ; un des textes de Myrdal, une attaque contre les intellectuels français et leur rôle dans l' affaire Faurisson, a été recueilli dans son livre Dussinet fullt Skrifställining, 12, Stockholm, Norstedts, 1982, p. 221-229 ; dans ce texte, J. Myrdal ne se prononce cependant pas sur le fond ; dossier favorable à Faurisson in Tidskrift för Folkets Rättigheter, I, 1982.
  63. Quelques indications in « Un Eichmann de papier », supra, p. 79-80, et surtout ce que dit Bennett lui-même sur son action et les polémiques qu'elle a suscitées, Journal of Historical Review, I, 2, 1980, p. 115-120, « In the matter of Robert Faurisson ».
  64. R. Faurisson avait donné une interview à Storia Illustrata, 261, août 1979, republiée et corrigée in S. THION, Vérité historique ou Vérité politique ?, op. cit., p. 171-212 ; le révisionnisme italien s'est developpé depuis autour de deux personnages : un disciple de Rassinier, Cesare Saletta, membre ou sympathisant du Gruppo communista internationalista autonoma, auteur notamment d'une brochure intitulée Il Caso Rassinier, 1981, et deux autres dirigées contre l'auteur de ces pages, L'onestà polemica del Signor Vidal-Naquet et In margine ad una recensione, chez l'auteur, 1985 et 1986, et un fasciste avoué, Carlo Mattogno, dont les principaux ouvrages ont été publiés aux éditions de la Sentinella d'ltalia. Les deux auteurs développent du reste les mêmes thèmes, et c'est l'écrivain fasciste dont La Vieille Taupe a décidé de publier une oeuvre dans le no 1 des Annales d'histoire révisionniste (printemps 1987), « Le mythe de l'extermination des Juifs. Introduction historico-bibliographigue à l'historiographie révisionniste » p. 15-107.
  65. Mémoire en défense contre ceux qui m 'accusent de falsifer l'histoire. La question des chambres à gaz, La Vieille Taupe, Paris, 1980.
  66. Lothar BAIER, « Die Weisswäscher von Auschwitz. Robert Faurisson und seine Genossen », Transatlantik, juillet 1981, p. 14-26 ; Paul L. BERMAN, « Gas Chamber Games. Crackpot History and the Right to lie », Village Voice, 10 juin 1981 ; l'article de L. DAWIDOWICZ, « Lies about the Holocaust » Commentary, dec. 1980, p. 31-37, est plus international mais se termine lui aussi par des références françaises.
  67. « Jamais Hitler n'a ordonné ni admis que quiconque fût tué en raison de sa race ni de sa religion » : cette formule a rendu Faurisson célèbre et a éte diffusée, à partir, semble-t-il, de 1978. Le révisionniste (néo-nazi) W. D. ROTHE, en 1974, terminait son livre, Die Endlösung der Judenfrage (E. Bierbaum, Francfort), en affirmant : « dass es nicht einen einzigen Juden gegehen hat, der mit Wissen und Billigung der Regierung des Dritten Reiches, des damaligen Führers Adolf Hitler oder gar des Deutschen Volkes, umgebracht worden wäre, weil er Jude war ».
  68. Encore que de tels procès aient lieu aux États-Unis (sans faire beaucoup de bruit) voir infra, p. 183. Pendant plusieurs années, un procès contre un nazi installé au Canada s'est déroulé à Toronto, pour aboutir à un acquittement, l'article de loi sur lequel se fondait l'accusation ayant été déclaré inconstitutionnel. Robert Faurisson s'est fait un plaisir de préfacer le compte-rendu énorme, mais haché menu, quant aux témoins de l'accusation, de ce procès ; voir B. KULASZKA, Did Six Millions Really Die ? Report on the Evidence in the Canadian False News Trial of Ernst Zündel, Toronto, Samisdat Press, 1992.
  69. Dans le volume déjà cité, Vérité historique ou Vérité politique ?
  70. Voir par exemple dans le Journal of Historical Review, I, 2, 1980, p. 153-162, la correspondance échangée entre divers révisionnistes et la direction du New Statesman de Londres. Je tiens de G. Sereny que la plus haute autorité morale et juridique de la presse anglaise a débattu la question et a tranché par un refus de droit de réponse.
  71. L'affaire Faurisson a véritablement commencé par la publication dans Le Monde du 29 décembre 1978 d'un article de Faurisson suivi d'une réponse de G. Wellers. Certes, Le Monde a pris nettement parti contre Faurisson, mais on put lire, par exemple (no du 30 juin 1981), à propos d'un procès, un article de Ch. COLOMBANI intitulé : « Des universitaires s'affrontent sur le cas Faurisson ». La discussion fut plus intense dans Libération (j'y ai participé par un entretien avec D. Eribon, 24-25 janvier 1981) ; elle a paru se clore dans le numéro des 11-12 juillet 1981 par un article de F. PAUL-BONCOUR intitulé « Pour en finir avec l'affaire Faurisson », mais a connu plusieurs rebondissements, en dernier lieu le 28 mai 1987 lorsque fut publié un courrier des lecteurs où se combinaient les deux thèmes majeurs du révisionnisme, « technique » et « tiers-mondisme », ce qui entraîna le lendemain une violente mise au point de Serge July et la mise à pied du rédacteur responsable.
  72. Par exemple, outre les livres de Bardèche et de Rassinier, dans l'ouvrage de G. A. AMAUDRUZ (un nazi suisse) : Ubu justicier au premier procès de Nuremberg, Ch. de Jonquière, Paris, 1949.
  73. Voir « Un Eichmann de papier », supra, p. 50-5I.
  74. Je donne quelques précisions en ce qui concerne La Vieille Taupe dans la seconde section de mon étude : « Un Eichmann de papier » ; c'est notamment sur ce qu'il savait, ou croyait savoir, de Rassinier que Noam Chomsky s'est rapproché du groupe français de La Vieille Taupe, sans toutefois adhérer lui-même aux thèses révisionnistes ; voir aussi infra p. 155-160.
  75. Ces thèmes apparaissent avec une absolue clarté dans un tract diffusé par ces groupes en octobre 1980 et intitulé « Notre royaume est une prison ». On le trouvera reproduit dans la brochure déjà citee (supra, n. 54), De I'exploitation dans les camps...
  76. Sur Drumont et l'influence qu'il a exercée, voir Z. STERNHELL, La Droite révolutionnaire, 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Éditions du Seuil, Paris, 1978, et le recueil de M WINOCK, Drumont et Cie, Éditions du Seuil, Paris, 1982.
  77. E. DRUMONT, La France Juive, Marpont-Flammarion, Paris, 1886, t. II, p. 408-409.
  78. Voir mon texte « Des musées et des hommes », préface à R. MARIENSTRAS, Être un peuple en diaspora, Maspéro, Paris, 1975, repris dans Les Juifs..., op. cit., p. 110-125.
  79. Un ouvrage de base sur ces pratiques historiographiques, et en général sur toute l'historiographie du grand massacre, est le livre de L. S. DAWIDOWICZ, The Holocaust and the Historians, Harvard University Press, 1981, ouvrage qui malheureusement cède trop souvent à l'excès inverse de celui qu'il dénonce avec raison, la banalisation du grand massacre, et tombe dans le judéo-centrisme ; sur l'Union Soviétique et sur la Pologne, ce livre n'en apporte pas moins des informations capitales, et il faudrait le citer à chacune des notes qui suivent ; un autre travail est annoncé comme de parution prochaine, dû à R. BRAHAM.
  80. Essentiellement C. SIMONOV, Maïdanek, un camp d'extermination, suivi du compte rendu de la Commission d'enquête polono-soviétique, Éditions sociales, Paris, 1945, et V. GROSSMANN, L'Enfer de Treblinka, Arthaud, Paris, 1945, rééd. 1966, ouvrages sans valeur documentaire réelle ; voir, outre les indications de L. S. DAWIDOWICZ, op. cit., p. 69-79, la brève étude de E. GOLDHAGEN, « Der Holocaust in der Sowjetischen Propaganda und
    Geschichtsschreibung », Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, 28, 1980, p. 502-507.
  81. Pour toute la période antérieure à 1962, il existe un bon guide documentaire polonais, qui ne traite pas des camps de pure extermination, tels que Treblinka, mais qui comprend Auschwitz : Wanda KIEDRZYNSKA, Materialy do Bibliografii Hitlerowskich obosow koncentracyjnych, Panstwowe Wydawnictwo Naukowe 1934-1962, Varsovie, 1964. 21 langues ont été dépouillées dont le russe. On verra facilement que la place des travaux dans cette langue est insignifiante. La traduction russe du livre classique du Polonais Jean Sehn sur Auschwitz porte le no 1382 et a été publiée à Varsovie en 1961.
  82. Je cite la traduction allemande présentée et commentée par A. Hillgruber et H. A.. Jacobsen : B. S. TELPUCHOWSKI, Die Sowjetische Geschichte des Grossen Vaterländischen Krieges (1941-1945), Bernard et Graefe, Francfort, 1961 ; sur les Juifs, cf. p. 272, sur les camps, voir p. 422-424. Les éditeurs allemands ne relèvent pas la discrétion de l'auteur sur le génocide des Juifs, alors que leur introduction et leurs notes sont très critiques. Quelques années plus tard était publié un récit de la campagne 1944-1945 : I. KONEV et alii, La Grande Campagne libératrice de l'armée soviétique, Editions du Progrès, Moscou, s.d. (1975) ; il y est question, p. 71, de « l'usine d'extermination géante » d'Auschwitz, avec des chiffres absurdes, mais aucune mention des Juifs. Pour plus de détails, voir S. FRIEDLÄNDER,
    « De l'antisémitisme à l'extermination. Esquisse historiographique et essai d'interprétation », L'Allemagne nazie..., p. 13-38.
  83. M. BROSZAT écrit in « Holocaust und die Geschichtswissenschaft », Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, 27, 1979, p. 285-298 (voir p. 294-295), que la Zeitschrift für Geschichtswissenschaft de Berlin-Est a en tout et pour tout, entre 1953 et 1972, publié un article sur ce sujet, en 1961, p. 1681, et qu'il ne s'agissait que d'un compte rendu d'ouvrages publiés à l'Ouest. Ce n'est pas exact : voir par exemple, en 1962, p. 954-957, le compte-rendu d'un livre polonais, en 1963, p. 794-796, le compte-rendu de la série Hefte von Auschwitz, en 1964, p. 5-27, l'article de L. BERTHOLD, sur la terreur fasciste en Allemagne et ses victimes, etc. Mais il est vrai que les articles de fond sont rares - sans commune mesure en qualité et en quantité avec ceux qui sont publiés à Munich - et que l'accent polémique contre l'Allemagne de l'Ouest est très caractéristique ; une étude d'ensemble traite de façon approfondie de l'historiographie est-allemande sur ce sujet, et a le grand mérite de distinguer les diverses séquences chronologiques ; K. KWIST, « Historians of the German Democratic Republic on Antisemitism and Persecution », Leo Baeck Institute Yearbook, XXI, 1976, p. 173-198 ; je dois cette référence à S. Friedlander.
  84. Voir, par exemple, F. K. KAUL et J. NOACK, Angeklagter Nr 6. Eine Auschwitz-Dokumentation, Akad. Verlag, Berlin, 1966. Il s'agit d'une documentation complémentaire sur l'un des accusés du procès d'Auschwitz à Francfort, Pery Broad.
  85. J'ai donné quelques exemples de ces qualités et de ces défauts de l'historiographie polonaise in « Un Eichmann de
    papier », supra, p. 37,
  86. Pour des sidelights sur les travaux polonais (des historiens K. Iranek- Osmecki, de Londres, et C. Luczak, de Poznan, notamment), voir les articles de S. KRAKOWSKI : « The Slaughter of Polish Jewry - A Polish Reassessment », The Wiener Literary Bulletin, XXVI, 3-4, 1972-1973, p. 13-20 ; « Le combat juif contre les nazis, en Pologne, selon les littératures juives et polonaises » (en hébreu), VIIe Congrès mondial des sciences du judaïsme. Recherches sur l'histoire de l'holocauste, Jérusalem, 1980, p. 45-49 ; « La Shoah des Juifs polonais, dans le livre du chercheur polonais C. Luczak », Yalkout Morechet (Recueil de l'héritage historique), Jérusalem, 1980, p. 183-198. Il m'est difficile de donner un jugement personnel sur une historiographie dont j'ignore la langue ; un ami dans le jugement duquel j'ai confiance et à qui j'ai communiqué les articles de S. Krakowski a tendance à renvoyer ces adversaires dos à dos, chacun percevant aisément le chauvinisme de l'autre ; il reste vrai pourtant que la symétrie ne peut, en l'espèce, être absolue.
  87. Voir par exemple M. TEICH « New Editions and Old Mistakes » (à propos de Reitlinger), Yad Vashem Studies, Vl, 1967, p. 375-384 ; N. ECK, « Historical Research or Slander ? » (sur B. Bettelheim, H. Arendt et R. Hilberg), ibid., p. 385-430, et surtout, à propos de H. Arendt, l'épais ouvrage de J. ROBINSON, La Tragédie juive sous la croix gammée à la lumière du procès de Jérusalem (le récit de Hannah Arendt et la réalité des faits), Paris, CDJC, 1969, trad. L. Steinberg. L'historiographie israélienne a depuis évolué, certes pas tout entière et pas sur un même rythme ; mais voir dans L'Allemagne nazie... les contributions d'A. FUNKENSTEIN et de S. VOLKOV, par exemple.
  88. On s'en aperçut lors du colloque dont ce rapport fit partie, et tout particulièrement pendant le débat qui suivit l'exposé d'Arno J. MAYER, devenu maintenant un livre encore inédit : The Final Solution in History.
  89. Voir l'article courageux du journaliste israélien Boaz EVRON, « Les interprétations de l'holocauste, un danger pour le peuple juif », trad. in Revue d'études palestiniennes 2, hiver 1982, p. 36-52. L'original est paru en hébreu in Yiton 77, mai-juin 1980.
  90. L'institut Yad Vashem est à la fois un institut scientifique, un musée et un lieu de recueillement, les uns et les autres admirables, mais on trouve aussi à Jérusalem dans les agences de l'Office du tourisme des tracts invitant à visiter une
    « grotte de l'holocauste » sur le mont Sion qu'il vaut mieux ne pas qualifier.
  91. Th. W. ADORNO, Dialectique négative, Payot, coll. « Critique de la Politique », Paris, 1978, p. 283-286, je cite les p. 283-284 ; sur le contexte intellectuel de l'analyse d'Adorno, voir J. P. BIER, Auschwitz et les nouvelles littératures allemandes, Éd. de l'Université de Bruxelles, 1979.
  92. Il faut aujourd'hui faire un effort pour s'en souvenir, mais dans les années qui ont suivi la guerre, le symbole de l'univers concentrationnaire n'était pas Auschwitz mais Buchenwald. En se référant à la bibliographie polonaise citée ci-dessus, no 81, on constatera que, en 1962, le nombre de livres publiés sur Buchenwald dépassait nettement celui des ouvrages consacrés au grand abattoir silésien.
  93. La notion de crime absolu est hélas opérationnelle, en Israël, et même ailleurs, pour justifier les crimes relatifs.
  94. A propos de Dachau, cf. la lettre de M. BROSZAT, Die Zeit, 19 août 1960, abondamment reproduite depuis et souvent déformée dans la presse et la littérature révisionniste. Cela dit, il ne faut pas pousser trop loin l'opposition entre camps de concentration et camps d'extermination. Dans le cas de Dachau, précisément, le personnel formé sur place a ensuite été largement utilisé à Auschwitz et dans d'autres lieux de meurtre. Voir la toute récente mise au point de H. G. RICHARDI, Schule der Gewalt. Die Anfänge des Konzentrationslager Dachau 1933-1934. Ein dokumentarischer Bericht, Beck, Munich, 1983, p. 241-248 ; sur le Krema I d'Auschwitz, voir W. STÄGLICH Der Auschwitz Mythos, p. 77 et 137. I1 m'a été communiqué sur ce point une documentation photographique en provenance du musée d'Auschwitz qui ne laisse aucun doute sur la réfection. C'est au sujet du Journal d'Anne Frank que l'offensive a eté menée avec le maximum d'efficacité ; voir par exemple R. FAURISSON in S. THION, Vérité historique ou Vérité politique ?, p. 213-300, étude reprise en anglais dans le Journal of Historical Review, III, 2, p. 147-209 ; le Journal d'Anne Frank a fait, depuis, I'objet d'une édition critique qui semble bien avoir réglé le problème de son authenticité ; voir H. PAAPE, G. VAN DER STROOM et D. BARNOUW, De Dagboeken van Anne Frank, Staatsuigeverij, La Haye, et Uigeverij Bert Bakker, Amsterdam, 1986 ; pour quelques détails, voir l'exposé de H. PAAPE, Bulletin Trimestriel de l'lnstitut d'histoire du temps présent, 25 (septembre 1986), p. 9-10.
  95. J'emprunte cette expression à J.-C. MILNER, Ordre et Raisons de la langue, Editions du Seuil, Paris, 1982, p. 323-325.
  96. Voir « Un Eichmann de papier », section II.
  97. Il s'agit d'un domaine peu étudié en France. En Allemagne, la litterature révisionniste récente est souvent partie d'Holocauste (1979) de même aux Etats-Unis. Voir les articles de J. HERF, de A. S. MARKOVITS et R. S. HAYDEN et de S. ZIELINSKI, New German Critique, 19, hiver 1980, p. 30-96, qui donnent un tableau très complet de la réception de la série en Allemagne. Un exemple de réaction révisionniste : H. HARTLE, Was Holocaust verschweigt. Deutsche Verteidigung gegen Kollektiv-Schuld- Lügen, Leoni am Starnbergersee, 1979.

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