© Michel Fingerhut 1996/7

Martine Aubry et Olivier Duhamel:
Petit dictionnaire pour lutter contre l'extrême-droite (R)
Éditions du Seuil (©) Octobre 1995. ISBN 2-02-029984-4
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Introduction - A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - L - M - N - O - P - R - S - T - U - V - X - Annexe 1 - Annexe 2

Rachid Ahrab

« NABIL : Dans la société, les postes de responsabilité, tu vois pas qu'on n'est nulle part ; à la télé, dans les journaux, à la radio, qui c'est qui écrit hein, qui présente hein ? Vas-y, prends les radios, où y sont les Français d'origine arabe ? [...]

OUAHID : Ah ! T'exagères, à la télé y a Rachid Ahrab, il faisait même le 20 heures, tu te rappelles pas ?

NABIL : Rachid Ahrab ? Mais qu'est-ce que tu me dis là ? D'abord c'était le seul et en plus il a eu à peine le temps de s'intégrer qu'ils l'ont désintégré. [...] On est parqué comme au zoo, à SOS-Racisme, dans les mosquées, dans les banlieues, dans les prisons et après, avec tout ça, ils nous font leur putain de reportages, leurs reality shows. Ils nous font ressembler à du bétail qu'on entasse dans la masse comme de la mélasse. »

(Extrait du sketch de Nabil Sekkai et Ouahid Belmokadem, Où est passé Rachid Ahrab ?, Quartier libre.)

Racisme

Le racisme est un, le racisme est multiple. Un : toutes les théories racistes, tous les comportements racistes ont en commun le rejet d'un groupe (national, religieux, ethnique). Multiple : l'antisémitisme de l'extrême-droite, hier et aujourd'hui, se distingue du racisme populaire à l'encontre d'immigrés venant de tel ou tel pays.

L'antisémitisme correspond ainsi à une forme lourde, structurelle, profonde, paroxystique du racisme. Il s'est constitué en idéologie, par-delà ses variantes. Et les auteurs les plus soucieux de ne pas amalgamer le nazisme aux formes contemporaines de l'extrême-droite soulignent néanmoins leur parenté profonde sur ce point, quelles que soient les précautions du racisme symbolique.

L'antimaghrébisme relève d'un autre type. Il s'agit, du moins au départ, d'un racisme conjoncturel, économique, inorganisé, populaire, et non plus d'un racisme structurel, politique, idéologique, partisan. Notre société a connu de nombreux épisodes racistes de ce genre, lorsque à une période de crise économique correspondait une immigration importante. Les Polonais et les Italiens en furent ainsi victimes jadis, les Arabes le subissent aujourd'hui.

La haine du juif et la haine de l'Arabe partagent évidemment les traits essentiels du racisme, mais se distinguent en ceci que l'antisémitisme d'avant guerre était dirigé contre ceux d'en haut, enviés et soupçonnés d'exploiter ceux d'en bas, tandis que l'antimaghrébisme d'aujourd'hui est dirigé contre ceux d'en bas, que l'on craint de rejoindre. Jadis dominaient les clivages de classe. Aujourd'hui resurgissent d'autres différenciations, religieuses, ethniques, nationales.

Antisémitisme et antimaghrébisme se rejoignent cependant. D'abord, parce qu'ils partagent les présupposés de base du racisme. Ensuite, parce que la montée de l'un entraîne toujours la résurgence de l'autre. Mais surtout, et plus profondément, parce qu'on peut se demander si l'antimaghrébisme ne change pas de nature, s'il ne glisse pas du racisme conjoncturel au racisme structurel. Des facteurs objectifs favorisent cette dangereuse mutation : l'utilisation systématique des sentiments antiarabes par l'extrême-droite politique, le renforcement des liens de solidarité au sein de la communauté musulmane au fur et à mesure que montent les menaces à son encontre, l'existence de plus en plus forte d'une dimension internationale de l'islamisme qui alimente toutes les attaques sur le thème de la double allégeance, la réalité d'un islamisme intégriste et, dans certains cas, terroriste, qui donne une consistance quasi quotidienne à l'idée fallacieuse que les Arabes sont nos ennemis, puisque des Arabes sont nos ennemis. Plus ces réalités s'aggravent, plus la lutte contre le racisme antimaghrébin devient difficile, et plus elle s'impose.

Racisme dans les services publics

L'article L.187.1 du Code pénal punit d'une peine pouvant aller de deux mois de prison et de 3000 à 300 000 francs d'amende « tout dépositaire de l'autorité publique ou citoyen chargé d'un ministère de service public, qui, en raison de l'origine, ou de l'appartenance ou de la non-appartenance, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, aura refusé à un individu ou à un groupe sciemment le bénéfice d'un droit auquel il pouvait prétendre ».

Ainsi, un arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation du 2 février 1993 rappelle que, le Code pénal ayant entendu prohiber toute les formes de discrimination raciale dans l'octroi d'un droit, le refus doit s'entendre, sans être nécessairement exprès, de tout agissement sciemment commis en vue d'évincer d'un poste un candidat à raison de son appartenance raciale ou religieuse.

« Le fait pour un directeur d'agence de l'emploi d'avoir enregistré directement, ou par l'intermédiaire de ses employés, des offres d'emploi subordonnées à des conditions discriminatoires avec pour conséquence inévitable que tout ou partie de ces mêmes employés pouvait être amené à écarter les candidatures de personnes ne répondant pas aux conditions, constitue bien un refus en vertu de l'article L.187.1. »

Racisme populaire

Voir Petits blancs.

Racisme symbolique

Symbolic racism : la notion a été inventée par des chercheurs américains (McConahay et Hough) dans les années soixante-dix, reprise et développée par Pierre-André Taguieff. Elle s'applique au Front national - version présentable. Racisme non déclaré, non assumé, implicite, il présente l'avantage d'éviter parfois les foudres de la loi, et plus généralement de contribuer à la respectabilité de l'extrême-droite. Le raciste entendra alors le message implicite et le non-raciste ne sera pas directement heurté. Ainsi, Le Pen ne met pas en cause les journalistes juifs, mais « Jean-François Kahn, Jean Daniel, Ivan Levaï, Elkabbach » (fête Bleu-blanc-rouge, Le Bourget, 20 octobre 1985). L'Institut de formation nationale du Front incite ses cadres à « ne pas utiliser de propos outranciers [...] : au lieu de dire "les bougnoules à la mer", disons qu'il faut "organiser le retour chez eux des immigrés" » (L'Image du Front national, document de formation, 1990).

Mais les masques, les visages et les habillages du racisme ne doivent pas faire oublier son noyau dur. « Le postulat d'inassimilabilité est au coeur de la pensée raciste » (Pierre-André Taguieff, Face au racisme, 2, La Découverte, 1991 ; « Points Essais », 1993, p. 45). L'auteur inscrit le néo-racisme culturel contemporain dans la filiation de la judéophobie moderne : « L'idée de "race historique" ou de "race mentale", à travers les catégories aujourd'hui recevables d'"ethnie", de "peuple" ou de "structures mentales", s'est insensiblement généralisée pour s'appliquer à toutes les catégories de la population stigmatisables » (ibid., p. 47). Il rappelle comment Hitler lui-même hésita dans ses définitions du juif, passant d'une vision biologique à celle d'une « race mentale ». Et il conclut à « l'extension des représentations et des arguments originellement antijuifs. La vision nationaliste xénophobe de l'Arabe inassimilable en train de conquérir la France par l'"immigration-invasion", cette vision participe, dans ses formes organisatrices, de la tradition judéophobe étendue et retraduite ». En ce sens, Taguieff montre bien que le lepénisme est une « reconversion idéologique » de l'hitlérisme.

Racistes

Près de deux Français sur trois disent qu'il leur est arrivé de tenir des propos ou d'avoir des attitudes racistes. La moitié d'entre eux s'est dit que c'était justifié. Voilà qui distingue trois tiers : l'un jamais raciste, l'autre parfois raciste et sans mauvaise conscience, le troisième incertain (enquête citée du CSA pour la CNCDH).

Voir Arabes.

Rafle

Le calembour antisémite n'a pas de limite. Le 5 décembre 1989 sur la 5, Le Pen est censé débattre avec Lionel Stoleru, secrétaire d'État chargé du Plan. Il commence par demander à son interlocuteur s'il a la double nationalité. Réponse : « Être juif, ce n'est pas une nationalité... Jusqu'à présent, c'est une religion. » Après un repli, le jeu de mots raciste va surgir. La discussion porte sur le contrôle du travail clandestin.

LIONEL STOLERU : « Sur le problème du travail au noir, j'ai moi-même organisé des descentes dans le Sentier, des opérations coup de poing.

LE PEN : Vraiment ? Vous pourriez faire une rafle, c'est le cas de le dire. »

Voir Antisémitisme, Calembour, Lapsus.

Raoult

M. Éric Raoult, devenu ministre chargé de l'Intégration et de la Lutte contre l'exclusion, est un homme à surveiller de près. Il s'est récemment fait remarquer par sa proposition de transplantation des familles difficiles d'un quartier vers d'autres cités.

Le Canard enchaîné du 31 mai 1995 rappelle que, dans un de ses tracts distribués en 1986 lorsqu'il était député de Seine-Saint-Denis, il écrivait : « Notre pays à nous, ce n'est pas Tjibaou, Françoise Sagan, Harlem Désir ou Krasucki. C'est la France immortelle qui derrière Jeanne d'Arc, Charles Martel, Napoléon et de Gaulle a fait de notre pays une nation éternelle, admirée partout dans le monde. »

Les débats à l'Assemblée nationale font état d'un véritable florilège des propos tenus par Éric Raoult, alors député de Seine-Saint-Denis, et bien inquiétants quand on sait qu'il a en charge la lutte contre l'exclusion.

Ainsi, le 14 octobre 1988 : « On sait que, dans un établissement scolaire, comme me l'expliquait récemment le directeur d'un établissement, sur 349 enfants, seuls 12 ne sont pas d'origine islamique à la rentrée scolaire qui vient d'intervenir. » 12 sur 349 ne sont pas d'origine islamique !

Le 30 mai 1989 : « La loi Pasqua était un froncement de sourcils face aux clandestins et face aux pays de départ, la loi Joxe sera un clin d'oeil au tiers monde. Le cocktail de ce texte et de l'application du RMI donnera un nouvel RMI spécial : la remontée majorée de l'immigration. »

Le 21 novembre 1990 : « Dans nos banlieues difficiles, on ne joue plus West Side Story, mais Black Beur Story, sans musique, mais avec beaucoup plus de violence. »

Le 5 décembre 1991 : « Pourquoi ne pas menacer certaines familles "difficiles" de la suppression des allocations familiales ? Pourquoi ne pas créer des structures "Été-Jeunes" qui dureraient toute l'année et que l'on pourrait intituler "Structures Année-tranquille". On mettrait, en quelque sorte, les "Étés-Jeunes" à la campagne toute l'année ! On enverrait la jeunesse sur des chantiers civiques, sur des chantiers sportifs - ce qui permettrait de rétablir le calme dans un certain nombre de cités. »

Il ne s'agit là que de quelques exemples de discours qui peuvent utilement être complétés par des écrits.

Ainsi, dans Globe Hebdo du 14-20 juillet 1993, il se déclarait favorable à l'amendement du juge Marsaud légalisant le contrôle au faciès : « On doit sortir du discours idéologique. Je n'ai pas pu voter l'amendement Marsaud parce que j'étais président de séance, mais sur le fond, je l'approuvais. »

Et dans Le Figaro du 2 avril 1994 il se demandait « si parfois on ne fait pas "trop de Veil" et "pas assez de Pasqua" ».

Oui, décidément, il faut le surveiller de près.

Ras-l'front

Groupe d'action contre le Front national, né de l'« Appel des 250 », signé en 1990 à l'initiative de la résistante Lucie Aubrac, les biologistes Albert Jacquard et Jacques Testart, les historiens René Monzat et Gilles Perrault, de la journaliste Anne Tristan..., Ras-l'Front publie un journal mensuel du même nom, tiré à 5000 exemplaires et coordonne une cinquantaine de collectifs locaux.

Le mouvement a été créé d'abord pour souligner l'urgence de la lutte contre le Front national. « La montée en puissance d'un parti raciste et fasciste met la France à l'heure de tous les périls. Ses avancées sont faites de nos reculs. » Il n'est pas seulement antiraciste, mais « antifasciste », s'opposant à toutes les formes de l'extrême-droite et aux concessions qui lui sont faites.

L'originalité et l'intérêt de Ras-l'Front tiennent à l'accent mis sur la lutte contre l'extrême-droite par en bas, par toutes sortes de moyens, par les initiatives de tous, là où ils sont. Le mouvement se veut ainsi très décentralisé. Plus exactement, il juxtapose des collectifs locaux, qui ne portent d'ailleurs pas toujours son nom [Voir CAFARD]. Les formes d'action sont très diversifiées : du spectaculaire déploiement de banderoles antifascistes derrière Le Pen lors de son discours devant l'Opéra, le 1er mai 1995, à la Nuit du jazz antifasciste, en passant par un salon du livre, la distribution de tracts au péage de l'autoroute du Sud le 13 juillet 1995, ou un contre-porte-à-porte dans les quartiers nord de Toulouse pour répliquer à l'action militante du FN dénonçant l'extension d'un foyer SONACOTRA.

Enfin, le mouvement appartient à deux réseaux européens qui prennent en compte la dimension internationale du nouveau fascisme : le Réseau contre le racisme et pour l'égalité des droits en Europe (avec d'autres organisations comme le MRAP, SOS-Racisme, etc.) et l'Union des antifascistes européens, particulièrement implantée en Belgique.

Pour joindre Ras-l'Front, écrire à Philippe Crottet : BP 87, 75561 Paris Cedex 12, ou téléphoner au 01.42.64.80.25 ou faxer au 01.42.23.86.23.

Réagir

« La réaction sociale aux mini-méfaits doit-elle être taillée sur la minceur de ce que l'on constate ou sur l'énormité de ce que l'on entrevoit ? » L'invite du civiliste Jean Carbonnier (Flexible droit, 8e éd., 1995, p. 74) ne visait pas l'extrême-droite, mais elle s'y applique admirablement.

RÉFLEX-SCALP

RÉFLEX (Réseau d'études, de formation et de liaison contre l'extrême-droite et la xénophobie) est né en juin 1986 à Paris. Au départ, il ne s'agissait que d'un réseau et d'un petit journal créés pour mettre en contact les différents « terrains de lutte », animés par un groupe d'étudiants qui voulaient lier les luttes antisécuritaire, antifasciste, et celles des jeunes issus de l'immigration. Une grande partie des fondateurs avait participé à la Marche des Beurs en 1983 et à Convergence 1984. À l'origine composé de libertaires en rupture avec la tradition anarchiste classique, le mouvement s'élargit par sa volonté de travailler sur le terrain avec d'autres, et de ne pas s'en tenir à une lutte idéologique.

RÉFLEX fait partie du réseau national antifasciste No Pasaran ! (créé en 1992), formé de groupes locaux, qui dispose d'un journal mensuel, No Pasaran ! (tirage : 1000 exemplaires) et comprend environ 250 membres au niveau national, qui se veulent antifascistes et anticapitalistes.

Les groupes de province portent des noms divers : RÉFLEX, RÉFLEX-SCALP, SCALP, Comité de lutte contre la soumission, Groupe libertaire, Est qui libre... Ils se réclament tous d'un « antifascisme radical », et contrent le FN sur les marchés ou les commandos anti-IVG dans les cliniques. Gauchistes de la lutte contre l'extrême-droite, ils raillent volontiers la « gauche humaniste » ou social-démocrate (la « gôche » dans No Pasaran !), à l'excès puisque l'adversaire est commun.

RÉFLEX-SCALP : 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris. Tél. 01.43.48.54.95.

Renouveau lycéen, Renouveau étudiant

Auprès des jeunes, le Front national s'avance masqué. Pour recruter des jeunes lycéens, le Renouveau lycéen (RL) a été créé en 1991. Avec pour consigne de ne pas apparaître comme un mouvement politique et de faire élire le plus possible de délégués de classe.

À l'université, le Renouveau étudiant (RE) poursuit des objectifs analogues, un peu moins discrètement, et avec un peu moins de succès, puisqu'il recueille moins de 5% des suffrages exprimés lors des élections étudiantes. Le FN subit la concurrence de l'UNI, syndicat étudiant de droite extrême qui se situe entre le RPR et les lepénistes. Le RE a reçu pour consigne de dépolitiser davantage son action et de défendre les besoins matériels des étudiants pour tenter de dépasser le stade groupusculaire.

Répétition contre raison

« Plus l'information est concise, dépourvue de preuves et de démonstration, plus elle a d'autorité [...]. [Elle] n'acquiert cependant d'influence réelle qu'à condition d'être constamment répétée, et le plus possible dans les mêmes termes [...]. La chose affirmée arrive, par la répétition, à s'établir dans les esprits au point d'être acceptée comme une vérité démontrée » (Gustave Le Bon, Psychologie des foules, 1895, PUF, 1981). Le docteur, au demeurant bien peu démocrate, avait pointé une vraie difficulté de la politique moderne. Lorsque Le Pen martèle que les immigrés sont responsables de l'immigration et de l'insécurité, il offre enfin une explication, claire, simple, rassurante. Il désigne à la victime un coupable. Victime réelle : la crise existe ; coupable fictif : l'immigré ne l'a pas créée. Redoutable efficacité du discours diabolique.

Répulsion physique

Premier aveu public d'antisémitisme, le jeune député Le Pen interpelle Pierre Mendès France : « Vous n'ignorez pas que vous cristallisez sur votre personnage un certain nombre de répulsions patriotiques et presque physiques » (Assemblée nationale, 11 février 1958).

RMI

Le RMI est au coeur des débats. Certains voudraient le remettre en cause car il aurait entraîné une culture de l'inactivité. Des paresseux, des jean-foutre profiteraient de la bienveillance de l'État français pour vivre aux dépens de ceux qui travaillent. Et que dire lorsqu'il s'agit d'étrangers ?

Un rappel d'abord : pour percevoir le RMI, les étrangers doivent être titulaires d'une carte de résident de dix ans. Or celle-ci ne peut être demandée qu'après trois ans de résidence en France, et n'est pas obtenue automatiquement.

Une réalité ensuite : les étrangers représentent 10% des bénéficiaires du RMI. Si le RMI doit être maintenu, c'est parce qu'il a réussi à garder la tête hors de l'eau, à faire survivre aujourd'hui un million de personnes en extrême difficulté.

Si le RMI doit être revu et corrigé, c'est parce que le « I », celui d'insertion, n'est guère mis en oeuvre. Ce n'est pas, globalement, le comportement des allocataires qui est en cause, mais les collectivités nationale et locales qui n'ont pas su se mobiliser pour proposer des parcours d'insertion ou des tâches d'intérêt général aux RMistes.

Soyons clairs : ce que veulent aujourd'hui la quasi-totalité des RMistes, français ou étrangers, c'est bien sûr de quoi vivre, mais c'est surtout la dignité et l'autonomie retrouvées, par le travail, par l'accomplissement d'une tâche utile pour la société.

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